- taiseux
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• XIVe adj.; de taire, var. de taiseur, du lat. tacere♦ (Belgique) Personne qui ne parle guère. Guillaume le Taiseux. ⇒ taciturne.taiseux, euseadj. et n. (Belgique) Taciturne. Depuis la mort de sa femme, il est devenu taiseux.⇒TAISEUX, -EUSE, adj.Région. (Belgique). Qui garde le silence, reste muet; qui est d'un naturel taciturne. Taiseux, ils regardent l'église mutilée [par un incendie] (Pourquoi pas? 11 avr. 1968, p. 35 ds A. GOOSSE, Façons de parler, Gembloux, Duculot, 1971, p. 204). Jules est un Ardennais; il est plutôt taiseux! (J. MERCIER, Pt dict. franco-belge, belgo-fr., Bruxelles, Glénat, 1990, p. 81, s.v. taiseux).— Empl. subst. Personne taciturne. C'est évidemment de façon consciente, mais plutôt pour faire vieux que pour faire belge, que Charles De Coster, en 1867, appelait Guillaume le Taciturne « Guillaume le Taiseux » (A. GOOSSE, Façons de parler, Gembloux, Duculot, 1971, p. 204).Prononc.:[
], fém. [-ø:z]. Étymol. et Hist. XIVe s. [ms. dial. Est de la France] « silencieux, taciturne » (Renart, éd. M. Roques, 6667, var. L: Dant Brichemers fu molt taiseus), encore att. ds un pat. wall. cf. FEW t. 13, 1, p. 27 a. Peut-être var. de taiseor ([déb. XIVe s., ms., forme altérée (?) chachiere BRUNET LATIN, Trésor, éd. Fr. J. Carmody, III, 45, 1; v. aussi le gloss. s.v. taciere], ca 1470 GEORGES CHASTELLAIN, Chron., éd. Kervyn de Lettenhove, t. 2, p. 109; dér. de taire, a. fr. taisir, suff. -eur2), v. suff. -eux.
taiseux, euse [tɛzø, øz] n.❖♦ Régional (Belgique). Personne qui ne parle guère. → Taciturne. || Guillaume le Taciturne, ou le Taiseux.
Encyclopédie Universelle. 2012.